Il n'aura pas échappé aux fans de l'agent 007 –
comme au Grand Public aussi, d'ailleurs – qu'un certain film consacré aux
derniers exploits du héros de Ian Fleming commence à sérieusement se faire
attendre…
Justice mal placée ou intervention Divine ?
Les avis divergent sur le sort de Mourir peut attendre, le 25ème
Bond – bloqué dans les starting blocks de la MGM depuis mars dernier pour cause
de pandémie mondiale, suivie d'une spectaculaire désaffection des salles de
Cinéma dans le monde entier1.
Lorsqu'en mars dernier la MGM se fend d'un premier
communiqué annonçant le report de la sortie du Bond à novembre, les cinéphiles
n'en ont pas cru leurs yeux.
Hélas, loin d'être un oiseau de mauvais augure, la
MGM avait eu le nez creux en anticipant le désastre sanitaire qui allait
frapper la planète.
Et les unes après les autres, toutes les Majors
américaines se sont mises à déprogrammer les sorties de leurs blockbusters
respectifs à l'automne.
Hélas bis repetita, il s'est avéré que le méchant Coronavirus – après avoir pris des vacances pendant l'été – s'est remis au travail dès la rentrée de septembre, provoquant à nouveau de sérieux doutes quant à l'opportunité de sortir les films déjà placés au frigo depuis six mois…
Pourtant les fans de 007 restaient confiants : les campagnes cross-products des marques partenaires battaient leurs pleins (Nokia, Aston Martin, Scalextric, Corgi Toys…), la machine semblait bien relancée et les vaillants petits soldats en ordre de bataille.
Jusqu'au distributeur du film, Universal,
multipliant les clips promos autour de l'interprète du générique.
Universal France, qui, le jour même de
l'annonce d'un nouveau report de la sortie du film, me proposait à moi une
interview vidéo de Billie Eilish – c'est dire si la coordination entre la MGM
et son partenaire pour la distribution du film en Europe, la toute puissante
Universal donc était, euh... bizarre.
Et les fameux licenciés Danjaq dans tout ça ?
Et bien la MGM les a tous mis au pied du mur en décidant de décaler à nouveau le film ex abrupto, alors que les campagnes promos - déjà retardées de six mois avec le premier report – s'étaient finalement lancées dans la bataille depuis le début de l'été : Blackwell, Nokia, Leica, Hornby – pour n'en citer qu'une poignée – ont tous été pris de court, en pensant que le film allait donc sortir en novembre de cette année…
Résultat des courses : des produits mis en vente sans la fameuse "locomotive" censée servir de clip promotionnel géant.
Une manière pas très cool des comptables de la MGM pour signifier que le film ne pourrait se rembourser de son colossal budget (plus de 250 millions de dollars donc, une peccadille) que si le public revenait en masse dans les salles – chose impensable pour le mois de novembre – et que donc, mathématiquement il fallait encore décaler la sortie de six mois supplémentaires.
1 Pas plus tard que la semaine dernière, la chaine de cinéma britannique CineWorld a annoncé mettre – temporairement – son personnel au chômage technique et fermer son parc de salles dans tout le Royaume-Uni, pour cause de désaffection catastrophique du public… Et de report de la sortie de Mourir peut attendre.
